​Le procès de Louis XVI – ou plutôt Louis Capet comme l’appellent les Révolutionnaires – se tient du 10 décembre 1792 au 19 janvier 1793. L’objectif est d’éliminer physiquement Louis XVI, et on retient contre lui quarante-deux chefs d’inculpation. Parmi eux, on peut par exemple retenir le reproche lui étant fait d’avoir usé de son droit de veto issu de la Constitution de 1791, ou encore le fait d’avoir fui à Varennes. Le procès est peu équitable, comme le montrent les écrits conservés. L’avocat du roi, Chrétien Guillaume de Malesherbes, a d’ailleurs été guillotiné pour l’avoir défendu. Finalement, au terme d’un vote public des députés, le roi est condamné à mort le 16 janvier 1793. Le fait que le vote soit public montre l’influence des Révolutionnaires qui n’étaient pas avares en menaces, en cas d’un vote autre que celui en faveur d’une mort du roi sans sursis.
Tout au long du procès, Louis XVI est incarcéré à la prison du Temple à Paris. Il y passe Noël, et c’est pour lui l’occasion d’écrire son testament, texte poignant dans lequel il témoigne de sa foi, et de son service fait au Royaume. Le 20 janvier au soir, Louis XVI fait ses adieux en prison à sa famille. Il reçoit ensuite son confesseur et assiste à la messe, tout comme le lendemain matin. Puis Louis XVI est conduit de la prison du Temple à l’échafaud, place de la Révolution, actuellement place de la Concorde, dans un Paris où pas moins de quatre-vingt mille hommes en armes assurent l’ordre public. Avant d’être mis à mort, Louis XVI a pu déclamer ces célèbres mots devant la foule venue assister à l’exécution : « Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France ». Ainsi, à le 21 janvier 1793, à 10 heures 22, périt Louis XVI, un roi qui a assisté impuissant à une Révolution qui paraissait inévitable, et qui a montré jusqu’au bout sa volonté de servir la France.
La guillotine et la présentation de la tête du roi La prison du temple à Paris
La mort de Louis XVI est un choc sans précédent pour la Nation française qui est on ne peut plus divisée, pour la première fois depuis la fin des guerres de Religion. Quelles que soient nos opinions sur le sujet, il faut néanmoins admettre qu’elle a eu de très importantes conséquences. Il s’agit à proprement parler d’un point de non-retour dans le processus révolutionnaire qui est vu comme un danger dans les monarchies d’Europe. Elles cherchent alors à contenir les idées qui ont conduit le roi à l’échafaud, afin qu’elles ne se propagent pas dans le Vieux Continent. De plus, elle est le véritable commencement de la Terreur dont le bilan comptable est colossal puisqu’on lui doit au moins 40 000 morts. Enfin, au sein de la population la mort de Louis XVI est douloureuse : ce qui faisait l’unité de la Nation n’est plus, et les regrets de cette disparition se verront quelques années plus tard avec le retour de la monarchie avec l’Empire de Napoléon puis la royauté de Louis XVIII.
Par Louis Collin pour Héritages
Bon jour,
Il y a un film (télévision) très intéressant et hors des sentiers battus, de la série : « La caméra explore le temps | RTF | 04/06/1960 » : sur Varennes et LOUIS XVI.
« Présentation de l’émission par Alain DECAUX et André CASTELOT. Reconstitution de la nuit du 21 au 22 juin 1791, qui marqua, par l’arrestation à Varennes de la famille royale en fuite, la chute de la monarchie française vieille de six siècles. »
https://www.youtube.com/watch?v=6CcAD69qa9E
Max-Louis