Pour célébrer cette fin d’année comme il se doit, l’équipe Héritages remonte le temps pour revenir en décembre 1782.
Madame Elisabeth souhaite alors organiser une fête grandiose à l’approche de Noël au sein de sa demeure qui vient de lui être offerte par son frère, le Roi Louis XVI. Elle charge Madame Marie-Angélique de Mackau, sa dame de compagnie, de l’aider dans ses préparatifs.
Madame de Mackau va tout d’abord à la rencontre de Madame Elisabeth Vigée Le Brun, chargée d’effectuer un portrait officiel de la sœur du Roi. La portraitiste a été admise récemment à la prestigieuse Académie royale de peinture et de sculpture, grâce à l’appui de la Reine Marie-Antoinette, qui apprécie particulièrement son talent.
Une fois rassurée sur l’avancée du portrait, Marie-Angélique arrive dans la galerie des commerçants pour effectuer quelques commissions. Elle souhaite trouver une tenue resplendissante pour sa maîtresse ! La modiste lui propose plusieurs modèles : une robe de style polonais qu’elle juge un peu trop extravagante, une robe anglaise, et une robe française se distinguant par son élégance et ses tissus lyonnais. Arrive alors Madame de Polignac, l’amie de la Reine, elle aussi à la recherche de parures pour le bal. Celle-ci lui conseille d’ajouter des plumes d’Autruche et des galons, très à la mode en ce moment. Elle lui suggère également de se détendre au Procope, café où Messieurs Diderot et d’Alembert ont écrit l’encyclopédie. Madame de Mackau est pressée… Mais se laisse tenter par une tasse de chocolat chaud … ainsi que par quelques babas au rhum !
Mais il ne faut pas trop tarder ! Marie-Angélique se dirige vers l’Orangerie pour s’enquérir de la préparation des pyramides d’oranges par lesquelles le souper doit se conclure. Madame Jeanne Baret, célèbre botaniste ayant fait le tour du monde, s’occupe de la cueillette avec l’aide d’une jeune étudiante. Elle lui confie le manque de moyens dont elle souffre et sa demande d’entrevue avec le Roi.
La visite se poursuit dans les cuisines du domaine où Monsieur Pierre fait encore des siennes. Alors que les cuisinières s’attèlent à la préparation des bouchées à la Reine, Monsieur Pierre déplore sa condition de cuisinier et peste contre les privilèges dont bénéficie la noblesse. Un fort sentiment d’injustice gronde…
Enfin, arrive le moment tant attendu : le Bal ! Les courtisans et hauts dignitaires du royaume sont tous réunis autour de Madame Elisabeth et du Roi. Et c’est sur un menuet que cette parenthèse historique se termine.