Héritages

  • Victor Hugo, troisième fils et petit dernier de sa famille, est né 1802. Dès sa jeunesse, où il suit des cours à Louis le Grand notamment, il commence à rédiger ses premiers poèmes et fait preuve d’une grande ambition en disant vouloir devenir l’égal de « Châteaubriant ou rien Â». Des prix de l’Académie française et des Jeux floraux de Toulouse lui permettent de convaincre son père de le laisser poursuivre une carrière littéraire au lieu d’études de droits.
  • En 1819, il fonde avec ses frères la revue Conservateur littéraire, de tendance royaliste et catholique, dans laquelle il s’essaye à des genres divers et connaît quelques succès. En 1822, il prend pour compagne Adèle Foucher de laquelle il a quatre enfants. Prudemment, il s’engage dans la voie du Romantisme, au contact de Lamartine et Vigny qu’il côtoie au sein du salon de Charles Nodier.
  •  L’année 1827 marque un tournant dans sa carrière. En effet, la préface de sa pièce Cromwell se positionne très clairement contre le classicisme et tente de mieux définir ce qu’est le drame romantique : son adhésion à ce mouvement se fait entière.   Sa pièce, Hernani, jouée pour la première fois en 1830, est très clairement définie contre le classicisme et les étudiants veillent au triomphe de la pièce jouée à la Comédie française, afin de mettre fin au règne des « perruques Â» qui refusent le drame romantique… c’est la « bataille d’Hernani Â» dans laquelle Hugo défend la liberté d’écriture face aux normes classiques.
  • Il se fait ainsi chef du mouvement romantique et son cénacle se forme alors autour de lui. C’est alors qu’il rédige notamment Notre Dame de Paris (1831), roman dans lequel il exploite l’engouement pour l’histoire médiévale, chère aux Romantiques. 
  • Aussi, lorsque Louis – Napoléon Bonaparte tente de s’arroger le pouvoir, après l’avoir soutenu du fait du souvenir que Napoléon 1eavait laissé, il se révolte contre ce nouveau prince – président dont il n’adhère pas aux idées… ce qui lui vaut son exil à Bruxelles puis Jersey et Guernesey. En 1870, alors que Napoléon III est défait, il retourne en France et s’engage dans la IIIe République : député à Paris (1870), sénateur en 1876… il devient le porteur des idéaux de gauche tant pour l’aspect liberté qu’il prône que pour son écriture « populaire Â». Aussi, a sa mort en 1885, il bénéficie de funérailles nationales.